Clair 2016

Pour la première fois, je me lance. Je créé non seulement un billet sur mon expérience à Clair mais aussi mon blogue et la publication de courts textes perdus dans le fond de mes tiroirs. Après mes deux dernières expériences à Clair, je m'étais contentée de faire des montages. J'ai  souvent l'impression de mieux m'exprimer par les images que par les mots. Facile à comprendre quand on fait un détour par ici.

 

Mais cette 3e expérience à Clair a été spéciale. Solidement centrée sur l'humain. Et des humains avec un grand H, j'en ai retenue quelques-uns qui auront marqués ce Clair 2016. Parmi mes rencontres phares qui me rassurent et contribuent à justifier ma quête pour une éducation centrée sur les bonnes valeurs, il y a Karine Rileypartenaire de Julie Chandonnet dans le projet de fou qu'est Anime Histoire, entre autres. J'ai appris à découvrir Karine. Une fonceuse, une créative. Pour ça, c'est mon feu de Bengale de Clair 2016.

 

Et il  y a aussi le gars qui twittait en silence derrière nous. Jocelyn Dagenais. Un collègue avec qui j'ai contribué au Manifeste pour une pédagogie active chapeauté par Marc-André Girard et que je n'avais pas eu la chance de rencontrer. Quelle découverte rafraîchissante! En plus d'être franchement drôle, Jocelyn a cette capacité d'entrer en relation avec tout le monde et aussi de s'émerveiller. Fallait voir sa face à côté de Yves Doucet. Magique! Pour ça, c'est mon feu de Bengale de Clair 2016.

 

Aller à Clair c'est aussi se laisser surprendre. Que ce soit par un loup dans une cage d'escalier ou une Andrée Marcotte, c'est pareil. J'avoue avoir été intimidée par Andrée puisque je la classe dans les Grands, les Géants du monde de la révolution en éducation tout comme Jean-Yves Fréchette, Roberto Gauvin, Mario Asselin, Jacques Cool, Serge Goyette et j'en passe. Je suis heureuse d'avoir pu parler avec Andrée de lecture, d'écriture, d'évaluations et de Brigitte Léonard, que je considère le trait d'union inspirant dans plusieurs de mes rencontres. Bref, cette soirée a passé trop vite. Sans parler que je me suis payée une séance d'abdos tellement j'ai ri. Pour ça, c'est mon feu de Bengale de Clair 2016.

 

La première fois que j'ai vu Benoit Petit c'était en mars 2014 lors du REFER. Il m'a prêté un adaptateur pour ma présentation. À ce moment, je n'avais pas eu la chance de lui parler. Déjà que je me concentrais pour ne pas l'appeler @petitbenoit! La conférence de Benoit Petit m'a énormément inspirée et émue. Quand mes collègues m'ont demandé ce que j'avais retenu des nouveaux outils technos-tendance 2016, j'ai répondu que je n'avais rien appris sur des gadgets mais je savais encore plus maintenant pourquoi j'enseigne et de qui j'ai envie de m'inspirer. Je suis admirative de tous les  enseignants pédago-numériques présentés par Benoit. Il faut être à l'écoute, sensible pour en faire une analyse de la sorte. Benoit Petit est comme un antropologue de l'éducation.  Pour ça, c'est mon feu de Bengale de Clair 2016.

 

Je m'en voudrais d'oublier notre nano poète Jean-Yves Fréchette. Découvert avant 2016, sur les berges du REFER, aux abords de Clair 2015 et dans les zones urbaines et rurales de la Francophonie des Amériques, Jean-Yves est pour moi un véritable pionnier. Pour amener ses étudiants à écrire à l'intérieur de démarches innovantes et à participer à un "party textuel"  et labourer la terre de lettres géantes, il faut être fou, fou de l'éducation, des mots et des humains! Jean-Yves, merci d'avoir commenté Rivière Bleue de la première maison à la dernière. Quoi qu'en pense ton fils, tu nous as diverties de tes histoires de famille. Quelles aient été feintes, truquées, empreintées ou contrefaites, on s'en balance, tu sais créer des moments avec ton talent. Sébastien a d'ailleurs hérité  de cette "langue paternelle", avec laquelle il joue avec aisance et prestance.  Pour ça, c'est mon feu de Bengale de Clair 2016.

 

 

Et il y a tous les autres. Mais comme mon admiration pour vous a été déclarée dans une autre année que celle indexée à ce billet, je ne peux l'imposer à l'année en cours. Sans blague, Manon Richardson, quelle audace! Une séance ignite à ton image; colorée, dynamique. Et ma soeur pédagogique Julie Chandonnet, le temps passe toujours trop vite à tes côtés parce que tu as ce don de me compléter, de lire dans mes pensées et de ne pas trop juger mes rêveries, mes bouffonneries, mes oublis et mes pitreries et ma relation étrange avec les chiffres! Tous les autres, vous savez combien je vous admire, Pierre Gagnon, Carl Parent, Julie Chamberland, Geneviève Hamelin et toutes les filles de la tribu (vous avez brillées par votre absence). Vous contribuez tous à allumer des feux , des intentions pédagogiques et de grands rêves pour l'éducation. Ne vous arrêtez jamais. Et il y a ceux avec qui j'ai manqué de temps, avec qui j'aurais aimé échanger plus: Myriam Nejmi, Isabelle Turcotte, Patrick Hould et Mathieu Thibault. Mais Clair 2017 est rempli de possibles!

 

J'arrive  toujours à Clair dans un état d'esprit qui laisse de la place aux idées même parfois en marge du courant. J'arrive toujours en voiture aussi et je repars à vol d'oiseau. Parce que Clair me donne des ailes. J'aimerais remercier Sylvain Bérubé qui agit comme allumette dans toute cette histoire puisqu'il est le premier en 2011 à m'avoir incitée à m'inscrire à Clair, haut lieu d'irréductibles gaulois de l'éducation. C'est donc grâce à lui que tous mes feux de Bengale m'ont éclairée cette année! 

 

En quittant le Nouveau-Brunswick, je suis entrée dans un petit poste à essence. Curieusement, le commis m'a parlé de sa passion pour les photos. Il a même tourné l'écran d'ordinateur pour me montrer celle dont il était le plus fier, un image de braise. Oui, Jeff (mon nouvelle ami du poste à gaz d'Edmondston) je vais me rappeler de cette image symbolique parce qu'à Clair 2017 nous n'aurons qu'à souffler le vent du changement, ensemble, pour que le feu de chaque jour reprenne. 

 

 

Catherine 

@Catlap78