La mélodie du bonheur

Ma rencontre avec Marilou à la  radio  étudiante et le talent musical des jeunes du CAHM m’ont inspiré ce billet “musical” post-Clair 2017.

 

 

Voilà maintenant 4 ans que Clair est mon leitmotiv de janvier. Chaque début d’année est le prélude d’un mois riche en partage, en débats sociaux, en découvertes pédagogiques et humaines.

 

 

Cette  symphonie pédagogique a débuté sans fausse note. C’est Anick Sirard qui l’a si parfaitement souligné sur le fil Twitter de #Clair2017: “Quand un colloque en éducation commence par des élèves, tu sais que tu es à la bonne place.”

 

 

D’abord, je tiens à dire merci à Diana, une élève du CAHM,  de nous avoir fait vibrer avec ses créations musicales Beatbox. Tu peux être fière de toi pour cette audace, cette créativité. Je t’aurais écouté encore longtemps. D’ailleurs, je lance l’invitation à te connecter à ma classe pour partager ton talent au-delà des frontières du Nouveau-Brunswick. Ne doute jamais de l’inspiration que tu transmets quand tu fais ce qui te fait briller.

 

 

Et je peux en dire autant de Jérémy, le président du conseil des élèves du CAHM. En s’adressant à 350 adultes issus du monde de l’éducation, tu as prouvé toi aussi que les élèves peuvent être nos meilleurs professeurs. Articulé, confiant, allegro comme disent les Italiens! Un chef d’orchestre au ton tout à fait au diapason avec l’esprit de Clair.

 

 

Et que dire de toutes ces jeunes filles qui sont montées sur scène. Vos  voix qui tracent la voie, des mélopées pour se souvenir de la beauté des textes et des notes de grands compositeurs comme Cohen, des crescendos  pour se rappeler que les collectifs en éducation seront nécessaires, des mélodies pour laisser en trame de fond ce qui compte le plus, vous, les élèves. C’est d’ailleurs le nuage de bulles qui le confirme à chaque année.

 

 

Pas étonnant qu’après ces concerts de notes et de mots que la salle et le fil Twitter passent par toutes les  gammes d’émotions et initient les débats nécessaires pour faire évoluer l’éducation.

 

 

Il n’en fallait pas moins pour lancer le 8e colloque pédagogique à Clair au Centre d’Apprentissage du Haut-Madawaska. Les visites des classes, et en contrepoint, celles du forum des pratiques gagnantes se sont suivies à une belle cadence. Après 4 ans de visite dans ce milieu effervescent, je suis toujours impressionnée de l’apport de la communauté dans cette école, des projets innovants, de l’intégration du numérique au service de la pédagogie ainsi que de l’aisance et de la fierté des élèves. Les choix pédagogiques et la forme de leadership engagé sont visiblement tournés vers la pédagogie sociale, en accord parfait avec les besoins des enfants. Valérie Cadieux a su en faire un tour guidé très complet sur son site

 

 

Et sur ma feuille de notes, ce sont succédé des conférenciers qui ont eu le pouvoir de laisser des airs de réflexion et une séance ignite bien imagée ici sur le blogue de Julie Chandonnet.

 

 

Et quand les mélodies du jour ont laissé place à la musique du soir, à l’unisson nous avons convergé vers Edmundston. L’heure se fait à la fête, mais aussi aux confidences entre profs. J’ai l’oreille absolue  pour ça. Pour accueillir le trop plein. Ne nous mentons pas. La société est en pleine mutation. Pourquoi il en serait autrement de l’éducation? Nos conversations ont donc parfois détonné avec l’énergie de Clair l’instant d’une soirée. Mais Clair, ce sont principalement des gens. Des profs qui retourneront en classe le lundi après un  jam intensif de notes positives. Parfois la réalité mérite que l’on s’arrête ensemble et que l’on écoute. Ces profs qui en sourdine  ont dit combien ils aimaient enseigner, mais combien ils sentaient qu’il manquait quelques ressources aux élèves pour créer des milieux harmonieux. Un simple  bémol à notre système d’éducation, et ce, public/privé confondus. Oui, je sais, vous avez peut-être le goût, à ce moment, d’arrêter la lecture qui vous parait maintenant dissonante. Ok, vous êtes encore là. Alors, pour vous je continue. Et j’écoute, parce que je comprends. Enseigner, c’est palpitant, mais c’est complexe aussi. Et ça ne se fera pas en dehors de la société, des réalités et des débats communs.

 

 

À l’unisson mes amis, d’une même  voix,  c’est possible selon moi. Mais nous aurons besoin de ces moments de “silence” loin des “bruits de la classe” pour réfléchir. Et je ne parle pas de réflexion individuelle, je parle de réunir différents acteurs pour réfléchir  en collectivité. Comme ce que Clair nous offre.

 

 

Alors j’invite les instruments le plus puissants du changement à se mobiliser pour Clair 2018 ou lors de toute autre initiative dans les milieux. J’entends par instruments, les agents de changement et non de conservation comme disait si bien Rosée Morissette: enseignants, directions, conseillers pédagogiques, directeurs des services éducatifs, directeurs, parents, élèves, gens de la communauté et j’en passe! La réflexion sur les rencontres satelittaires a été lancée par Sylvain Desautels et Mario Asselin.  Je vous partage donc le billet de Mario Asselin.

 

 

Deux jours vite passés. Je suis repartie la tête pleine de  mélodies. Dans l’auto, nous avons écouté des reprises de chansons. Même message, nouvel habillage. Et j’ai pensé... Habillons l’éducation de ses plus beaux habits et portons ensemble un message fort, ajoutons sur la partition des notes pleines d’humanité, à l’unisson  les amis, à l’unisson. Parce que l'on a toujours le choix du genre de  musique  que l’on veut  écouter  dans sa tête. Lundi, je choisirai les plus beaux airs pour les chanter à mon tour à mes élèves, les silencieux, les mélodieux, les bruiteurs tout comme les chahuteurs.

 

 

Merci à Roberto Gauvin, les enseignants, le personnel,  les bénévoles et les élèves du  CAHM. Vous êtes un incubateur extraordinaire. Merci à mes amis, mes collègues, ma tribu. Les anciens comme les nouveaux. Vous êtes ma lumière professionnelle. Merci à mes super collègues à l’école Coeur-Vaillant-Campanile qui ont suivi la session ignite à distance, à mes élèves d'amour de me permettre d’être une meilleure prof et une meilleure personne.

 

 

Maintenant, laissez-moi jouer au DJ. Appelez-moi DJ-4! Je sais, ça résonne comme un robot ou un formulaire du gouvernement. Je vous offre donc des tounes qui me font penser à ces moments forts et à vous la gang de crinqués. À vous de bien vous concentrer sur les paroles (sauf pour la dernière). Je prendrai même les demandes spéciales dans vos commentaires. Êtes-vous game? Musique!!!!

 

 

 


Je te donne Jean-Jacques et Michael Jones

LA chanson qui représente le plus ce Clair 2017 pour moi

Je l'ai choisie en pensant à ma team de ignite: Carl, Pierre, Jocelyn, Sylvain, Julie, Brigitte et Andrée. Vous êtes si inspirants! 


4488 de l'Amour Les Soeurs Boulay 

Parce que ça me fait penser au ignite avec ma soeur pédagogique Julie


 Human The Killers

Pour Julie pour lui faire oublier qu'elle vient d'écouter Les Soeurs Boulay


Mille après mille Willie Lamothe, revisité par Fred Pellerin (parce que que je sais que mon amie Karine Godin-Tremblay aimera)

Pour le bon temps passé à chanter avec la gang de musiciens généreux


Help The Beatles

Pour les enseignants qui le crient tout haut ou en silence


Enjoy The Silence Depeche Mode

En lien avec ce que M. Guillem nous a partagé 

Et pour mon amie Natalie Laroche


Down To Earth Peter Gabriel 

Pour m'aider à revenir sur Terre après ce périple à Clair

Je la dédie à Sylvain Bérubé qui a s'est joint à nous en tant que robot télé-présence et qui a gentiment corrigé ce billet


Tout le monde en même temps de Louis-Jean Cormier

"À l'unisson les amis, d'une même voix..."


Une toune cachée (pour rire)...

Pour Jocelyn Dagenais